2013年8月29日星期四

54Enfin il pousse un dernier râle Doudoune Moncler

Enfin il pousse un dernier râle, fait un dernier tour sur luimême, et s'engouffreen creusant dans l'abîme un vaste entonnoir qui tournoie un instant, se comble peu à peu et finit par s'effacertout à fait; si bien qu'au bout de cinq minutes il faut l'oeil de Dieu luimême pour aller chercher au fond decette mer calme le bâtiment disparu.«Comprenezvous maintenant, ajouta le patron en souriant, comment le bâtiment ne rentre pas dans le port, etpourquoi l'équi ne porte pas plainte?»Si Gaetano eût raconté la chose avant de proposer l'expédition, il est probable que Franz eût regardé à deuxfois avant de l'entreprendre; mais ils étaient partis, et il lui sembla qu'il y aurait lâcheté à reculer. C'était un deces hommes qui ne courent pas à une occasion périlleuse, mais qui, si cette occasion vient audevant d'eux,restent d'un sangfroid inaltérable pour la combattre: c'était un de ces hommes à la volonté calme, qui neregardent un danger dans la vie que comme un adversaire dans un duel, qui calculent ses mouvements, quiétudient sa force, qui rompent assez pour reprendre haleine, pas assez pour paraître lâches, qui, comprenantd'un seul regard tous leurs avantages, tuent d'un seul coup.«Bah! repritil, j'ai traversé la Sicile et la Calabre, j'ai navigué deux mois dans l'archipel, et je n'ai jamais vul'ombre d'un bandit ni d'un forban. Aussi n'aije pas dit cela à Son Excellence, fit Gaetano, pour la faire renoncer à son projet; elle m'a interrogéet je lui ai répondu, voilà tout. Oui, mon cher Gaetano, et votre conversation est des plus intéressantes; aussi comme je veux en jouir le pluslongtemps possible, va pour MonteCristo.»Cependant, on approchait rapidement du terme du voyage; il ventait bon frais, et la barque faisait six à septmilles à l'heure. Doudoune Moncler Homme
À mesure qu'on approchait, l'île semblait sortir grandissante du sein de la mer; et, à traversl'atmosphère limpide des derniers rayons du jour, on distinguait, comme les boulets dans un arsenal, cetamoncellement de rochers empilés les uns sur les autres, et dans les interstices desquels on voyait rougir desbruyères et verdir les arbres. Quant aux matelots, quoiqu'ils parussent parfaitement tranquilles, il était évidentque leur vigilance était éveillée, et que leur regard interrogeait le vaste miroir sur lequel ils glissaient, et dontquelques barques de pêcheurs, avec leurs voiles blanches, peuplaient seules l'horizon, se balançant comme desmouettes au bout des flots.Ils n'étaient plus guère qu'à une quinzaine de milles de MonteCristo lorsque le soleil commença à se coucherderrière la Corse, dont les montagnes apparaissaient à droite, découpant sur le ciel leur sombre dentelure; cettemasse de pierres, pareille au géant Adamastor, se dressait menaçante devant la barque à laquelle elle dérobaitle soleil dont la partie supérieure se dorait; peu à peu l'ombre monta de la mer et sembla chasser devant elle cedernier reflet du jour qui allait s'éteindre, enfin le rayon lumineux fut repoussé jusqu'à la cime du cône, où ils'arrêta un instant comme le panache enflammé d'un volcan: enfin l'ombre, toujours ascendante, envahit , progressivement le sommet, comme elle avait envahi la base, et l'île n'apparut plus que comme une montagnegrise qui allait toujours se rembrunissant. Une demiheure après, il faisait nuit noire.Heureusement que les mariniers étaient dans leurs parages habituels et qu'ils connaissaient jusqu'au moindrerocher de l'archipel toscan; car, au milieu de l'obscurité profonde qui enveloppait la barque, Franz n'eût pas ététout à fait sans inquiétude. La Corse avait entièrement disparu, l'île de MonteCristo était ellemême devenueinvisible, mais les matelots semblaient avoir, comme le lynx, la faculté de voir dans les ténèbres, et le pilote,qui se tenait au gouvernail, ne marquait pas la moindre hésitation.Une heure à peu près s'était écoulée depuis le coucher du soleil, lorsque Franz crut apercevoir, à un quart demille à la gauche, une masse sombre, mais il était si impossible de distinguer ce que c'était, que, craignantd'exciter l'hilarité de ses matelots, en prenant quelques nuages flottants pour la terre ferme, il garda le silence. Doudoune Moncler Pas cher Mais tout à coup une grande lueur apparut sur la rive; la terre pouvait ressembler à un nuage, mais le feun'était pas un météore.«Qu'estce que cette lumière? demandatil. Chut! dit le patron, c'est un feu. Mais vous disiez que l'île était inhabitée! Je disais qu'elle n'avait pas de population fixe, mais j'ai dit aussi qu'elle est un lieu de relâche pour lescontrebandiers. Et pour les pirates! Et pour les pirates, dit Gaetano répétant les paroles de Franz; c'est pour cela que j'ai donné l'ordre de passerl'île, car, ainsi que vous le voyez, le feu est derrière nous. Mais ce feu, continua Franz, me semble plutôt un motif de sécurité que d'inquiétude, des gens quicraindraient d'être vus n'auraient pas allumé ce feu. Oh! cela ne veut rien dire, dit Gaetano, si vous pouviez juger, au milieu de l'obscurité, de la position de l'île,vous verriez que, placé comme il l'est, ce feu ne peut être aperçu ni de la côte, ni de la Pianosa, maisseulement de la pleine mer. Doudoune Moncler
Ainsi vous craignez que ce feu ne nous annonce mauvaise compagnie? C'est ce dont il faudra s'assurer, reprit Gaetano, les yeux toujours fixés sur cette étoile terrestre. Et comment s'en assurer? Vous allez voir.»À ces mots Gaetano tint conseil avec ses compagnons, et au bout de cinq minutes de discussion, on exécuta ensilence une manoeuvre, à l'aide de laquelle, en un instant, on eut viré de bord; alors on reprit la route qu'onvenait de faire, et quelques secondes après ce changement de direction, le feu disparut, caché par quelquemouvement de terrain.Alors le pilote imprima par le gouvernail une nouvelle direction au petit bâtiment, qui se rapprochavisiblement de l'île et qui bientôt ne s'en trouva plus éloigné que d'une cinquantaine de pas. , Gaetano abattit la voile, et la barque resta stationnaire.Tout cela avait été fait dans le plus grand silence, et d'ailleurs, depuis le changement de route, pas une parolen'avait été prononcée à bord.Gaetano, qui avait proposé l'expédition, en avait pris toute la responsabilité sur lui.

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