2013年8月26日星期一

14Mais Dantès, s'il la lui eût faite un Doudoune Moncler Homme

Mais Dantès, s'il la lui eût faite un demimillion, l'eût payée ce prix.Le jour même, les jeunes gens du cinquième étage furent prévenus par le notaire qui avait fait le contrat que lenouveau propriétaire leur donnait le choix d'un appartement dans toute la maison, sans augmenter en aucunefaçon leur loyer, à la condition qu'ils lui céderaient les deux chambres qu'ils occupaient.Cet événement étrange occupa pendant plus de huit jours tous les habitués des Allées de Meilhan, et fit fairemille conjectures dont pas une ne se trouva être exacte.Mais ce qui surtout brouilla toutes les cervelles et troubla tous les esprits, c'est qu'on vit le soir même le mêmehomme qu'on avait vu entrer dans la maison des Allées de Meilhan se promener dans le petit village desCatalans, et entrer dans une pauvre maison de pêcheurs où il resta plus d'une heure à demander des nouvelles , de plusieurs personnes qui étaient mortes ou qui avaient disparu depuis plus de quinze ou seize ans.Le lendemain, les gens chez lesquels il était entré pour faire toutes ces questions reçurent en cadeau unebarque catalane toute neuve, garnie de deux seines et d'un chalut.Ces braves gens eussent bien voulu remercier le généreux questionneur; mais en les quittant on l'avait vu,après avoir donné quelques ordres à un marin, monter à cheval et sortir de Marseille par la porte d'Aix.XXVIL'auberge du pont du Gard. Doudoune Moncler Homme
Ceux qui, comme moi, ont parcouru à pied le Midi de la France ont pu remarquer entre Bellegarde etBeaucaire, à moitié chemin à peu près du village à la ville, mais plus rapprochée cependant de Beaucaire quede Bellegarde, une petite auberge où pend, sur une plaque de tôle qui grince au moindre vent, une grotesquereprésentation du pont du Gard. Cette petite auberge, en prenant pour règle le cours du Rhône, est située aucôté gauche de la route, tournant le dos au fleuve; elle est accompagnée de ce que dans le Languedoc onappelle un jardin: c'estàdire que la face opposée à celle qui ouvre sa porte aux voyageurs donne sur unenclos où rampent quelques oliviers rabougris et quelques figuiers sauvages au feuillage argenté par lapoussière; dans leurs intervalles poussent, pour tout légume, des aulx, des piments et des échalotes; enfin, àl'un de ses angles, comme une sentinelle oubliée, un grand pin parasol élance mélancoliquement sa tigeflexible, tandis que sa cime, épanouie en éventail, craque sous un soleil de trente degrés.Tous ces arbres, grands ou petits se courbent inclinés naturellement dans la direction où passe le mistral, l'undes trois fléaux de la Provence; les deux autres, comme on sait ou comme on ne sait pas, étant la Durance et leParlement.Çà et là, dans la plaine environnante, qui ressemble à un grand lac de poussière, végètent quelques tiges defroment que les horticulteurs du pays élèvent sans doute par curiosité et dont chacune sert de perchoir à unecigale qui poursuit de son chant aigre et monotone les voyageurs égarés dans cette thébaïde.Depuis sept ou huit ans à peu près, cette petite auberge était tenue par un homme et une femme ayant pourtout domestique une fille de chambre appelée Trinette et un garçon d'écurie répondant au nom de Pacaud;double coopération qui au reste suffisait largement aux besoins du service, depuis qu'un canal creusé deBeaucaire à Aiguesmortes avait fait succéder victorieusement les bateaux au roulage accéléré, et le coche à ladiligence.Ce canal, comme pour rendre plus vifs encore les regrets du malheureux aubergiste qu'il ruinait, passait entrele Rhône qui l'alimente et la route qu'il épuise, à cent pas à peu près de l'auberge dont nous venons de donnerune courte mais fidèle description.L'hôtelier qui tenait cette petite auberge pouvait être un homme de quarante à quarantecinq ans, grand, sec etnerveux, véritable type méridional avec ses yeux enfoncés et brillants, son nez en bec d'aigle et ses dentsblanches comme celles d'un animal carnassier. Doudoune Moncler Pas cher Ses cheveux, qui semblaient, malgré les premiers souffles del'âge, ne pouvoir se décider à blanchir, étaient, ainsi que sa barbe, qu'il portait en collier, épais, crépus et àpeine parsemés de quelques poils blancs. Son teint, hâlé naturellement, s'était encore couvert d'une nouvellecouche de bistre par l'habitude que le pauvre diable avait prise de se tenir depuis le matin jusqu'au soir sur leseuil de sa porte, pour voir si, soit à pied, soit en voiture, il ne lui arrivait pas quelque pratique: attente presquetoujours déçue, et pendant laquelle il n'opposait à l'ardeur dévorante du soleil d'autre préservatif pour sonvisage qu'un mouchoir rouge noué sur sa tête, à la manière des muletiers espagnols. Cet homme, c'était notreancienne connaissance Gaspard Caderousse. , Sa femme, au contraire, qui, de son nom de fille, s'appelait Madeleine Radelle, était une femme pâle, maigreet maladive; née aux environs d'Arles, elle avait, tout en conservant les traces primitives de la beautétraditionnelle de ses compatriotes, vu son visage se délabrer lentement dans l'accès presque continuel d'une deces fièvres sourdes si communes parmi les populations voisines des étangs d'Aiguesmortes et des marais dela Camargue. Elle se tenait donc presque toujours assise et grelottante au fond de sa chambre située aupremier, soit étendue dans un fauteuil, soit appuyée contre son lit, tandis que son mari montait à la porte safaction habituelle: faction qu'à prolongeait d'autant plus volontiers que chaque fois qu'il se retrouvait avec sonaigre moitié, celleci le poursuivait de ses plaintes éternelles contre le sort, plaintes auxquelles son mari nerépondait d'habitude que par ces paroles philosophiques:«Taistoi, la Carconte! c'est Dieu qui le veut comme cela.»Ce sobriquet venait de ce que Madeleine Radelle était née dans le village de la Carconte, situé entre Salon etLambesc. Or, suivant une habitude du pays, qui veut que l'on désigne presque toujours les gens par un surnomau lieu de les désigner par un nom, son mari avait substitué cette appellation à celle de Madeleine, trop douceet trop euphonique peutêtre pour son rude langage. Doudoune Moncler
Cependant, malgré cette prétendue résignation aux décrets de la Providence, que l'on n'aille pas croire quenotre aubergiste ne sentît pas profondément l'état de misère où l'avait réduit ce misérable canal de Beaucaire,et qu'il fût invulnérable aux plaintes incessantes dont sa femme le poursuivait. C'était, comme tous lesMéridionaux, un homme sobre et sans de grands besoins, mais vaniteux pour les choses extérieures; aussi, autemps de sa prospérité, il ne laissait passer ni une ferrade, ni une procession de la tarasque sans s'y montreravec la Carconte, l'un dans ce costume pittoresque des hommes du Midi et qui tient à la fois du catalan et del'andalou; l'autre avec ce charmant habit des femmes d'Arles qui semble emprunté à la Grèce et à l'Arabie;mais peu à peu, chaînes de montres, colliers, ceinturés aux mille couleurs, corsages brodés, vestes de velours,bas à coins élégants, guêtres bariolées, souliers à boucles d'argent avaient disparu, et Gaspard Caderousse, nepouvant plus se montrer à la hauteur de sa splendeur passée, avait renoncé pour lui et pour sa femme à toutesces pompes mondaines, dont il entendait, en se rongeant sourdement le coeur, les bruits joyeux retentir jusqu'àcette pauvre auberge, qu'il continuait de garder bien plus comme un abri que comme une spéculation.Caderousse s'était donc tenu, comme c'était son habitude, une partie de la matinée devant la porte, promenantson regard mélancolique d'un petit gazon pelé, où picoraient quelques poules, aux deux extrémités du chemindésert qui s'enfonçait d'un côté au midi et de l'autre au nord, quand tout à coup la voix aigre de sa femme leforça de quitter son poste; il rentra en grommelant et monta au premier laissant néanmoins la porte toutegrande ouverte comme pour inviter les voyageurs à ne pas l'oublier en passant.Au moment où Caderousse rentrait, la grande route dont nous avons parlé, et que parcouraient ses regards,était aussi nue et aussi solitaire que le désert à midi; elle s'étendait, blanche et infinie, entre deux rangéesd'arbres maigres, et l'on comprenait parfaitement qu'aucun voyageur, libre de choisir une autre heure du jour,ne se hasardât dans cet effroyable Sahara.Cependant, malgré toutes les probabilités, s'il fût resté à son poste, Caderousse aurait pu voir poindre, du côtéde Bellegarde, un cavalier et un cheval venant de cette allure honnête et amicale qui indique les meilleuresrelations entre le cheval et le cavalier; le cheval était un cheval hongre, marchant agréablement l'amble; lecavalier était un prêtre vêtu de noir et coiffé d'un chapeau à trois cornes, malgré la chaleur dévorante du soleilalors à son midi; ils n'allaient tous deux qu'à un trot fort raisonnable.Arrivé devant la porte, le groupe s'arrêta: il eût été difficile de décider si ce fut le cheval qui arrêta l'homme oul'homme qui arrêta le cheval; mais en tout cas le cavalier mit pied à terre, et, tirant l'animal par la bride, il allal'attacher au tourniquet d'un contrevent délabré qui ne tenait plus qu'à un gond; puis s'avançant vers la porte,en essuyant d'un mouchoir de coton rouge son front ruisselant de sueur, le prêtre frappa trois coups sur leseuil, du bout ferré de la canne qu'il tenait à la main. , Aussitôt, un grand chien noir se leva et fit quelques pas en aboyant et en montrant ses dents blanches etaiguës; double démonstration hostile qui prouvait le peu d'habitude qu'il avait de la société.

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